Une image précise de l’impact de la crise Covid-19 par secteur d’activité

Le tracker Sidetrade – BFM Business analyse, pour la première fois, l’impact de la crise Covid-19 sur douze secteurs d’activité. Le 25 mai 2020, les secteurs les plus impactés en France par la pandémie en matière de retards de paiement sont :

Notons que les services financiers/Immobilier ainsi que le Service public/Enseignement sont des secteurs qui enregistraient des retards de paiement particulièrement élevés avant la pandémie, respectivement à 27% et à 26%.

Sans surprise, le secteur le moins touché par la crise est l’agroalimentaire (+1% de dégradation depuis le 11/03/2020). Il est suivi par le Transport & Logistique (+60% de dégradation), secteur régi par la loi Gayssot du 6 février 1998.

L’évolution des secteurs d’activité est à suivre chaque mercredi sur https://invoice-tracker.sidetrade.com, ainsi que sur la chaîne BFM Business : bfmbusiness.bfmtv.com.

La France, pays le plus impacté, semble voir les premiers effets du déconfinement

A l’évidence, les comportements de paiement constituent un indice congruent sur l’activité économique. Le tracker Sidetrade – BFM Business était donc très attendu cette semaine pour évaluer l’effet du déconfinement en France. Avec 36% d’impayés au 25 mai 2020, et après un pic record à 38% la semaine précédente, la France connait une amélioration dans sa relation clients-fournisseurs, premier effet positif du déconfinement.

Il reste que le taux de factures impayées demeure très élevé et témoigne d’une situation inquiétante pour beaucoup d’entreprises. Les retards de paiement en France ont augmenté de +89%, plus forte détérioration parmi les pays européens suivis par le tracker. L’impact de la pandémie de Covid-19 sur la trésorerie des entreprises en France est désormais estimé à 123 milliards d’euros*, libérant 14 milliards d’euros en une semaine.

Pour la première fois, les six pays européens suivis par le tracker montrent tous un recul sensible et homogène, même si le taux d’impayés reste à un niveau élevé. Le Royaume-Uni est le pays présentant le taux le plus élevé (39% d’impayés), tandis que les Pays-Bas demeurent le meilleur élève du groupe avec 18% d’impayés, se rapprochant de leur niveau pré-pandémie (15%).

Le tracker Sidetrade – BFM Business s’installe dans la durée comme l’indice de référence sur l’évolution des retards de paiement. Les prochaines semaines seront particulièrement cruciales pour analyser la réalité de la reprise économique, en France et en Europe.

* Le calcul utilise le taux d’impayés observés en France avant le confinement – période du 1er janvier au 11 mars 2020 (19%) et celui constaté au 25 mai 2020 (36%). Il se base sur les 722 Mds€ de crédit inter-entreprises en France (évalué dans le rapport annuel de l’Observatoire des délais de paiement, publication Banque de France, 2018), et porte sur la différence du montant des impayés entre les deux périodes.

A propos du tracker Sidetrade – BFM Business sur les retards de paiement des entreprises

Le tracker Sidetrade – BFM Business restitue, semaine après semaine, l’évolution des comportements de paiement de plus de 3,7 millions d’entreprises au sein de six pays européens (France, Royaume-Uni, Espagne, Italie, Belgique, Pays-Bas). Sidetrade a analysé, depuis le 1er janvier 2020, plus de 26 millions de factures totalisant 54 milliards d’euros de transactions inter-entreprises.

Le tracker est en libre accès pour l’ensemble des décideurs du privé et des pouvoirs publics.

Les résultats sont à suivre chaque mercredi sur https://invoice-tracker.sidetrade.com, ainsi que sur la chaîne BFM Business : bfmbusiness.bfmtv.com.

Grâce au partenariat entre Threadgold Consulting et Sidetrade, les PME britanniques les plus ambitieuses disposent désormais d’une solution de recouvrement innovante.

Threadgold Consulting, société de conseil spécialiste de l’ERP NetSuite, offre aux entreprises des solutions basées sur les dernières technologies SaaS pour gagner en efficacité, évolutivité, pertinence tout en maitrisant les risques. L’intégrateur développe aussi des solutions propriétaires innovantes pour répondre à des besoins spécifiques.

Selon Karl Threadgold, directeur de Threadgold Consulting, ce partenariat avec Sidetrade était une évidence :

Nous nous réjouissons d’offrir à nos clients des technologies de pointe qui augmenteront les capacités de leur ERP cloud. NetSuite et Sidetrade sont très complémentaires et nous avons hâte de mettre la puissance des solutions Sidetrade à la portée des PME.

Threadgold Consulting recherche les meilleures solutions permettant d’adapter Netsuite aux enjeux des entreprises. Quant à Sidetrade, sa mission est d’aider les directions financières à relever leurs principaux défis : amélioration du BFR, accélération de la génération de cashflow et réduction des impayés. Avec les solutions de recouvrement de Sidetrade, les fonctions financières pilotent leur cash-flow en temps réel et améliorent la satisfaction des clients par une résolution plus rapide des litiges.

Aimie, l’IA de Sidetrade, automatise le processus de recouvrement, optimise la charge de travail de l’équipe de credit management et recommande les meilleures stratégies de relance. En automatisant une grande partie des tâches répétitives Aimie permet aux équipes de se consacrer à des tâches à plus forte valeur ajoutée.

Sunil Pandit, responsable Alliances et Partenariats chez Sidetrade, a déclaré :

La communauté des utilisateurs NetSuite représente un énorme potentiel pour Sidetrade. Notre partenariat offre un point d’entrée à des entreprises clientes de NetSuite, des PME en forte croissance qui cherchent à prendre l’avantage sur leur marché. Grâce à l’IA, ces entreprises gèrent mieux leur trésorerie et sont moins dépendantes des financements externes. D’autre part, cette bonne gestion de leur relation client et de leur cash-flow les rendent immédiatement plus attrayantes aux yeux des investisseurs.

En cette période hors norme où les entreprises sont confrontées à un pilotage économique inédit et des enjeux clés sur leur trésorerie, les équipes de KPMG France, en partenariat avec Sidetrade, ont investigué auprès de grands comptes l’impact du Covid-19 sur le crédit inter-entreprises. Pour la première fois, l’étude « Culture cash : enjeux et perspectives de la Direction Financière » combine la perception des Directions Financières avec des données concrètes issues des comportements de paiement de plus de 1,3 million d’entreprises en France. Cette étude sur la culture du cash apporte plusieurs grands enseignements pour le Directeur Financier post-Covid-19 en France :

A l’évidence, la crise économique due au Covid-19 aura donné à la Direction Financière une nouvelle dimension. Habituellement garante de la performance de l’entreprise, elle concentre, plus que jamais, ses ressources sur la pérennité de son activité par un ajustement quotidien de la trésorerie.

La crise économique sans précédent que nous traversons replace la culture cash au centre des préoccupations des entreprises et de leurs dirigeants, à l’heure où l’accès au crédit se tend et où les organisations cherchent à préserver leurs liquidités. L’étude que nous avons conduite met en lumière le nouveau rôle que sont amenées à jouer les Directions Financières au sein de leur organisation, véritables partenaires stratégiques du dirigeant d’entreprise dans ce contexte exceptionnel », analyse Baréma Bocoum, Associé Restructuring / Deal Advisory chez KPMG France.

Trop longtemps considéré comme une variable d’ajustement du ressort exclusif d’une poignée de spécialistes, le cash doit, lui aussi sortir de son long confinement. Alors que nous assistons à une véritable crise de confiance clients-fournisseurs dans toute l’Europe, il est désormais urgent que toute l’entreprise s’empare de ce sujet hautement stratégique. La capacité des Directeurs Financiers à diffuser les outils de pilotage collaboratifs de la relation client, en s’appropriant notamment les technologies d’analyse prédictive et d’automatisation, sera un atout capital pour éviter d’amplifier l’onde de choc de cette période inédite. Cette étude sans précédent arrive à point nommé pour les y aider », observe Olivier Novasque, PDG de Sidetrade.

11 jours* : c’est le retard moyen constaté en matière de délai de paiement

L’étude KPMG France et Sidetrade révèle une vision fine des comportements de paiement inter-entreprises sur la période de janvier 2017 à février 2020 :

Or, la crise du Covid-19 et l’impact du confinement ont d’ores et déjà des conséquences majeures sur les délais de paiement, qui viennent remettre la gestion du cash au centre de la stratégie globale de l’entreprise. Les chiffres présentés ci-dessous sont issus des données transactionnelles extraites de la plateforme Sidetrade et forment un échantillon de 15 millions de factures entre le 30 décembre 2019 et le 11 avril 2020.

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(Graphique 1 : source Sidetrade pour KPMG France)

Dans ce contexte, KPMG a modélisé une étude d’impact présentant, pour une entreprise industrielle avec des clients BtoB, la situation de trésorerie durant les 3 phases identifiées de la crise (confinement, reprise d’activité post-confinement et sortie de crise modélisée à partir de novembre 2020). Les scénarios envisagés permettent d’identifier 4 enjeux majeurs pour les entreprises :

Top 3 des secteurs les plus impactés par les retards de paiement : L’Éducation, l’Hébergement et la Restauration

Sur la période de janvier 2017 à février 2020, certains secteurs de l’économie sont plus sensibles aux problématiques de recouvrement et d’optimisation du poste client par essence.

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(Graphique 2 : source Sidetrade pour KPMG France)

Néanmoins, les termes de paiement se contractent mais le comportement de paiement reste stable, créant un retard de paiement moyen de 11 jours.

Côté fournisseurs, certains secteurs (comme celui des entreprises délivrant des biens ou du transport) bénéficient de délais plus courts. Cela tient au pouvoir de négociation / blocage plus important dans leur cas, ainsi qu’à la réglementation (Loi Gayssot). En revanche, ce sont les secteurs de l’Éducation, de l’Hébergement et de la Restauration qui subissent des retards de paiement plus importants.

Côté acheteurs, ce sont les secteurs de la Production et distribution d’énergie, ainsi que les Services financiers qui subissent des retards de paiement significatifs.

Quelles pistes pour optimiser sa culture cash ?

L’intégration des fonctions opérationnelles au sein des Comités Cash est un facteur clé de succès. Celles-ci permettent d’anticiper les risques de tensions de trésorerie et améliorent sensiblement la qualité des prévisions, ainsi que l’accélération du cash. Ainsi, 50 % des Directions Financières interrogées déclarent posséder des prévisions de cash intégrant les fonctions opérationnelles et 70 % justifient la qualité de la culture cash de leur entreprise par le niveau d’implication des opérationnels.

Les entretiens menés avec les Directions Financières confirment l’importance de l’implication des opérationnels pour atteindre un bon niveau de performance cash. Paradoxalement, seulement 25 % des Directions interviewées indiquent réaliser des « Comités Cash » réguliers et structurés. Une meilleure implication de l’ensemble des acteurs opérationnels de l’entreprise, couplée à l’appui des outils technologiques, représentent un levier puissant qui permet d’améliorer la stratégie économique de l’entreprise », complète Charles Durand, Directeur de Missions Restructuring / Deal Advisory chez KPMG France.

L’étude met en avant 4 best practices pour une diffusion de la culture cash optimale au service de l’efficacité financière :

Enfin, et dans un contexte désormais post-covid-19, le Directeur Financier doit s’appuyer sur le numérique pour partager la culture du cash.

L’analyse des données transactionnelles via les nouvelles technologies (process mining et data analytics) permet de mettre en lumière les gisements d’opportunités et de répondre aux besoins des Directions Financières (digitalisation du processus de facturation et robotisation du processus de recouvrement, mise en place d’un outil intégré permettant d’optimiser les prévisions de trésorerie…).

Les technologies Cloud contribuent également à une digitalisation rapide du processus de gestion du poste client et à une diffusion accélérée de l’information auprès de tous les acteurs en charge d’un client.

Méthodologie de l’étude KPMG France – Sidetrade

Approche quantitative
L’échantillon
Les données transactionnelles présentées dans cette étude sont intégralement issues du cloud de Sidetrade. Elles totalisent plus de 1 300 000 entreprises françaises opérant exclusivement en B to B et représentent environ 64 millions de transactions.
Ces entreprises couvrent une dizaine de secteurs d’activité (voir la section 4 de l’étude).

La méthodologie
A été pris en compte le volume de factures payées au cours de la période de référence, réparties en trois groupes en fonction de leur délai de paiement : à échéance, entre 1 et 10 jours après échéance et au-delà de 10 jours.

Périodes de référence
Deux périodes successives sont comparées : du 30 décembre 2019 au 16 mars, date du confinement français ; du 17 mars et le 11 avril 2020.

Approche qualitative
Une trentaine d’entretiens menés auprès de Directeurs Financiers, Trésoriers, Responsables financiers ou Crédit Managers.
Ces entretiens se sont déroulés d’octobre 2019 à février 2020 au cours desquels quatre grands thèmes ont été abordés : la culture cash et les processus internes associés, les KPIs mis en place & les reportings associés, le processus de recouvrement et son organisation fonctionnelle, les nouvelles technologies.